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jeudi 28 décembre 2017

G. FOUQUET Construction Maritime à Lormont




La commune de Lormont, est située à proximité de Bordeaux. C'est ici que l'on traversait le fleuve.

La cité se développe sur la crête, sur la rive droite de la Garonne. Au pied du bourg est constitué un port, d'où les passeurs font la navette avec Bordeaux.
Une situation stratégique qui lui vaut d'être choisie comme lieu de résidence, d'abord par les archevêques de Bordeaux, puis par les rois-ducs et princes d'Aquitaine. Au château de Lormont, nait Richard II, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine.



La pêche et le commerce font partie intégrante des activités économiques de la ville. C'est un peu plus tard que s'installent les chantiers navals.





Le plus grand voilier "France II", a été construit à Lormont en 1911: un 5 mats, cela permet d'imaginer l'intense activité qui a pu régner durant 2 siècles de construction maritime.

Le charme des coteaux de Lormont attira au XIXe siècle de nombreux poètes, femmes et hommes de lettres.


A Lormont  au XIXe siècle, le dimanche les bateaux accostent pour déposer les Bordelais venus se divertir dans les nombreuses guinguettes bordant le fleuve qui servent les "aloses" (savoureux poisson de l'estuaire), les "gratons" (charcuterie locale) accompagnés d'un petit vin blanc régional. 
Après les lignes des chemins de chemin de fer, en 1901, Lormont accueille sur la place du Port le premier tramway permettant aux Bordelais de découvrir la ville. 




Les FOUQUET étaient apparentés aux MONIMEAU, et aussi aux FAURE et aux GARITEY; les hommes de ces familles étaient pratiquement tous matelots ou charpentiers de navires.
Ce chantier naval, est situé en  bordure de fleuve. Au 41 Quai Rouffiac, il correspond de nos jours au Quai Elisabeth Dupeyron.

Dès 1800, il y a eu plusieurs petits chantiers navals successifs, tenus par la famille FOUQUET.



La construction évolue, pour répondre à la demande des amateurs de canotage. Avec les constructions de bateaux de pêche, de travail, de sauvetage, la maison construit des youyou, des périssoires, des yoles, des monotypes, des loups, des canots automobiles, puis des yachts.



Les ateliers possèdent leur propre cale, lui servant outre à la mise à l'eau de ses constructions navales, et également à effectuer des réparations d'entretien et de carénage.


Le constructeur s'est peu a peu spécialisé dans la construction de plaisance, de petits bateaux, périssoires et canoë canadien.

Au catalogue un modèle "canadien pour descente de rapide":



Au catalogue le canoë type mer:





Ci-après, un magnifique canoë canadien, en parfait état, modèle genre "Origine".
Les bordées sont en Spruce, une virure est en acajou. Accastillage complet avec gréement,  voile, safran, quilles latérales,...


Les périssoires: embarcation populaire. 
Celle-ci, en cours de restauration, fait 4,35m de long, et 74cm de large, en acajou, clous en cuivre, bouchons de vidage et anneau en laiton.




D'autres constructeurs Lormontais se sont convertis vers la plaisance: BONNIN Quai Chaigneau à Lormont.
Bonin s'oriente vers une clientèle fortunée, amené par les architectes SAHUQUE, PICAMILH, ...
L'explorateur des zones polaires Jean-Baptiste Charcot (1867-1936) s'est fait construire son premier bateau « Pourquoi-Pas ? », cotre de 19,50 m (20 tonneaux), par ce chantier naval Bonin. Ce chantier ferme en 1970 à Lormont. Le site d'Arcachon perdure, l'activité du chantier se concentre sur la rénovation de bateaux anciens.

Concernant le chantier de G. FOUQUET, à ce jour, nous n'avons pas connaissance de la date de cessation d'activité, les recherches se poursuivent...

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Le port d'attache du thonier Arawak est Lormont


Mes remerciements envers la Société des Amis du Vieux Lormont, pour leur partage de connaissance, notamment le catalogue du chantier naval G. FOUQUET, qui est riche de renseignement.

vendredi 1 décembre 2017

BAZINET 10 r de Loigny ORLEANS


               


Le constructeur E. BAZINET est inconnu du grand public, voir même des passionnés.
En effet, il reste peu de trace de son activité.

-A ce jour aucun de ces bateaux naviguent sur nos rivières.  

-Une périssoire est en réserve au Musée de la Marine à Châteauneuf/Loire

Récemment une autre périssoire ayant appartenue au peintre Messemin est exposée dans ce même musée. Celle-ci est pontée, peut emmener 3 personnes, et peut être gréé au moyen d'une petite voile. 


-Ce constructeur est nommé dans l’ouvrage « Plaisance en Loire » de Louis PILLON, avec une photo de 1929 ou figure un petit voilier provenant des ateliers de Edmond BAZINET.


-Dernièrement un passionné de Marine, nous a fait découvrir une yole et une périssoire de ce chantier.


Voici pour les seules  traces qui nous sont parvenues.





L’atelier est situé dans les nouveaux quartiers ouest d’Orléans :
  - Le quartier Dunois.

Tout d’abord, un rapide résumé historique. Suite à la défaite de 1870, Orléans, devient une base retranchée de la Capitale. Les jardins, vignes  et vergers laissent place aux casernes, et autour d'une place s'organisent de nouvelles rues avec commerces, artisans.

Ce nouveau secteur attire  une population liée au développement des chemins de fer, de l’enseignement et de l’armée.
                                      

La famille BAZINET est déjà propriétaire début XIXe, Son aïeul, François BAZINET est « Jardinier », il vit de sa culture maraîchère, il réside  Faubourg St Jean au 22 en 1838, puis Quartier des Mares des Solognots en1847

C’est son fils Auguste BAZINET, qui ouvre l’atelier dans la Venelle de la Boëche. Cette venelle se poursuit par la venelle des Vaupulents. Ce nom  vient de "riche et opulente vallée", dans les anciens textes il est écrit "valis opulenta".

Auguste BAZINET est menuisier lors de son mariage en 1870. Ensuite lors du mariage de son neveu en 1893, il est  « constructeur de bateau » dans la nouvelle rue de Loigny au 10. Son atelier est englobé dans la création du quartier.
                                               

Il est tout de même surprenant d’avoir un constructeur de bateaux éloigné à plus d’un km du fleuve.

Probablement, la demande est là. L’influence de Paris et la mode du canotage  ont soufflé sur Orléans.

La marine de Loire va disparaître, supplantée par les voies ferrées. Et le canotage va faire son apparition.   

                      


Son neveu Eugène BAZINET  est devenu menuisier. A-t-il travaillé avec son oncle Auguste ? Dommage,  rien ne le confirme.

Il habite, la rue voisine: au 7 rue de Coulmiers  . Son père Adolphe BAZINET réside au N°6 de la même rue.  

Son apprentissage à certainement été fait dans la famille, il y avait des liens étroits : à sa naissance son oncle Auguste est venu témoigner pour la déclaration en mairie.

Ensuite il sera employé, dans son domaine d’activité à la Société Vierzonnaise (au recensement de 1906).

                    

C’est son fils Edmond BAZINET, qui viendra en renfort dans l’atelier, puis il assurera la relève. Il réside avec  son père au 10 rue de Loigny.

La numérotation de la rue a probablement été refaite. Celle-ci a été réduite. Avant la rue traversait de part et d’autre la place Dunois.

La rue coté Boulevard  a été rebaptisé  et pris le nom du commandant en chef des armées alliées, Ferdinand FOCH qui a officié a l'état-major du 5ième Corps à Orléans. Il vécut au N°5 de cette rue de 1906 a 1908. 
  


Parmi les personnalités, on peut citer Charles Péguy,  né en 1873 dans ce secteur d’Orléans à proximité du faubourg Madeleine.
De 1879 à 1885, il fréquente les classes de l'école primaire annexe de l'école normale d'instituteurs  au Faubourg St Jean, à deux rues de chez notre constructeur de bateau. (voir plan ci-joint) Charles Péguy quittera Orléans avec son baccalauréat en 1891.



Voilà où vit notre constructeur Edmond BAZINET: un  quartier en plein émergence, avec une ville en développement également .


Pour ce dernier constructeur, il reste 3 périssoires, et une yole:  des bateaux pour le plaisir de naviguer. A venir, un prochain article détaillé sur ces embarcations du val de Loire.


Au vu de la conception des bateaux, le menuisier était habile.

Les périssoires sont élégantes, brillamment assemblées pour résister, les sections de bois  ne sont pas trop épaisses, pour garder une légèreté.  Suffisamment large pour assurer une stabilité, il est même possible d’ajouter une voile.



Une périssoire, en tout point identique. 12 km en aval d'Orléans.
                


On notera que notre dernier constructeur Edmond BAZINET, s’est marié avec Germaine SOREAU à Olivet. Tous deux sont pourtant originaires d’Orléans, pourquoi ce choix ?

Olivet c’est tout un symbole, Olivet est renommé pour ses guinguettes et son canotage sur la rivière du Loiret. C'est le lieu de détente où se rendent les Orléanais, pour passer une journée à la campagne et profiter des plaisirs de l'eau. Nul doute qu’une partie de son ouvrage voguait sur la rivière. Les noces, ont probablement été fêtées dans un des restaurants, guinguettes des bords du Loiret, à proximité des loueurs de canots.  
                   



Parmi les archives, BAZINET Auguste, est  le seul constructeur de bateaux recensé sur Orléans (recensements de  1906 et 1911).

samedi 30 septembre 2017

Festival de Loire 2017



Le Festival de Loire du 20 au 24 septembre a rassemblé les mariniers💪 et aussi quelques canotiers. 😃
Les premiers bateaux exposés, avec une tente de plage; tout est d'époque.
Chaque jour l'exposition de la petite plaisance variait, une tente de plage, une boite à ramer, un kayak en papier, un canoë à voile, des kayaks de mer, ....
 
Le stand petite plaisance s'étoffe, avec près d'une dizaine d'embarcations de tout style

Les canotiers ont été sollicité, par des habitués, des nouveaux, et également des frontaliers, anglais, irlandais, belges, luxembourgeois. A chaque fois de bons échanges entre passionnés.  
Les canoës style canadien, fabriqués sur les bord de Marne, le premier est équipé d'une boite à ramer

La boite à ramer, c'est un appareil optionnel, calé au fond du canoë, il permet de naviguer aux avirons. 
Canoë canadien  "Great canadian (Worcester)"
Avec ce canoë, sylvain a effectué cette année une descente de Loire en autonomie. Participé au Rendez-vous de l'Erdre,...

périssoire avec sa pagaie

kayak en papier "Larée Cup II"
Le Kayak en papier a été mis a l'eau le vendredi 22 à midi. Canoë fait de feuille de récup de bureau du papier ordinaire de 80g. Avec seulement de la colle à papier peint pour l'assemblage, et du vernis marin pour l'étanchéité. Voici un kayak de 6kg seulement, à moindre frais, qui peut durer un été .

Kayak, une structure inuit, et un entoilé Lapon biplace
A droite on aperçoit les kayaks de mer, Mystery de Jérôme et Rémy construit par Jérôme .
Rémy a descendu la Loire en deux jours de navigation, pour rejoindre le festival


Ensuite sur le canal, sur le thème des bateaux de canotage, on pouvait apercevoir, une multitude d'embarcations. Le canal d'Orléans a battu des records d'affluence, il était  fortement encombré en pleine journée.
Périssoire restaurée par Gérald

Vigie, le bateau vapeur construit au XIX

Canoë Roby (canada) de Norbert

La flottille de Bel-Ami au repos, chez "Loire & Canal"


Un des meilleurs canoë contemporain

Ici, 2 Seils
2017: Nous sommes tous satisfait de notre passage au festival. Rendez-vous dans 2 ans? - pas possible, les canotiers ont hate de se retrouver, pour une navigation, alors à bientôt les amis !